Nietzsche sur pensée, nourriture et mouvement

« Il faut que les muscles eux aussi célèbrent une fête. Tous les préjugés viennent des intestins. »

Ecce homo, texte autobiographique où Nietzsche, peu de temps avant de sombrer dans la maladie, explique que sa philosophie est issue de sa volonté de santé. Il s’attarde ainsi sur l’importance, pour l’esprit, d’une bonne stratégie nutritionnelle. De cette question il avoue ne s’être guère soucié jusqu’à l’âge mûr, à cause de l’idéalisme de la culture allemande, vilénie absolue poussant à négliger les réalités concrètes. Lui, au contraire, va jusqu’au détail de ce que seraient les bonnes pratiques, en concluant sur l’importance du mouvement pour l’esprit. Sur l’idée que la pensée se fabrique aussi avec les muscles, non pas dans la poussière des bibliothèques. Nietzsche était, de fait, adepte d’Alpinisme. C’est dans les montagnes qu’il aurait été frappé par l’idée de « l’éternel retour ».

Voir aussi : Nietzsche sur les maîtres à penserNietzsche sur l’éternel retour, Camus sur le pétale de rose.


« Pas de collations entre les repas, point de café, le café assombrit. Le thé n’est salutaire que le matin. Il faut le prendre en petites quantités, mais très fort ; il devient préjudiciable et peut indisposer pour toute la journée s’il est d’un degré trop faible. » (p.44).

« Être assis le moins possible ; ne pas ajouter foi à une idée qui ne serait venue en plein air, alors que l’on se meut librement. Il faut que les muscles eux aussi célèbrent une fête. Tous les préjugés viennent des intestins. Le cul de plomb -je l’ai déjà dit- c’est le véritable péché contre le saint-esprit. » (p.44)

Source : Friedrich Nietzsche, Ecce homo, Mille et une nuits, 1996. Page 44.

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